Victime de la Haine en ligne/ Mon calvaire d’une Jeune Musulmane Voilée
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Mon Combat d’une Jeune Musulmane Voilée contre la Stigmatisation sur les Réseaux Sociaux.
Mon histoire met en lumière une vérité inconfortable.
La discrimination et la stigmatisation ne sont pas réservées aux seules personnes atteintes de maladies ou de handicaps. Chaque jour, des individus innocents comme moi sont victimes de la haine en ligne simplement en raison de leur religion, de leur race ou de leur orientation sexuelle.
Je consigne par écrit les expériences de stigmatisation que je subis au quotidien en tant que femme musulmane voilée dans le dessein de sensibiliser, de condamner les injustices perpétrées à mon encontre, de favoriser le dialogue interculturel et de défendre inconditionnellement les droits fondamentaux des individus, indépendamment de leur confession religieuse ou de leur identité.
Il est question de ma propre histoire
Dans un monde de plus en plus connecté, les réseaux sociaux sont devenus le lieu de partage d’idées, d’opinions et de cultures. Malheureusement, cette plateforme virtuelle peut également devenir le terrain fertile de la stigmatisation et de la discrimination. Aujourd’hui, je vais vous plonger dans mon quotidien bouleversant sur les réseaux sociaux.
« Je suis CAMARA Natou, étudiant-chercheur spécialisée en communication pour le développement ou le changement de comportement, jeune blogueuse de l’UNICEF Côte d’Ivoire et créatrice de contenus. Toutefois, je suis une jeune musulmane voilée, victime d’attaques incessantes et de propos injurieux sur les réseaux sociaux. Mon parcours révèle les défis auxquels sont confrontées de nombreuses femmes musulmanes dans le monde d’aujourd’hui. Par ailleurs, mon récit tragique met en lumière les effets dévastateurs de la stigmatisation et rappelle que personne ne devrait être soumis à de tels abus, quelle que soit son origine ou sa religion ou encore de sa transformation ».
Mon cauchemar en ligne
Mesdames et Messieurs !
Je suis Camara Natou, une jeune femme dans la vingtaine, fière de ma foi et de mon identité musulmane. Depuis toujours, je porte mon hijab avec grâce et détermination, le considérant comme un symbole de ma piété et de ma modestie. Cependant, lorsque j’ai commencé à partager des photos de moi sur les réseaux sociaux, j’ai été confrontée à une vague de haine et de mépris. J’ai décidé un jour de partager mon quotidien sur les réseaux sociaux, pour exprimer ma foi et ma culture qui me tiennent à cœur. Élégamment vêtue de mon hijab, j’ai partagé des moments de ma vie, mes réflexions sur divers sujets et mes passions. Cependant, ce qui aurait dû être une expérience enrichissante s’est rapidement transformé en cauchemar.
J’ étais confrontée à un dilemme déchirant , rester silencieuse et subir en silence les attaques ou se défendre et risquer d’alimenter le feu de la haine. Je me sentais piégée, impuissante face à la cruauté sans merci des réseaux sociaux. Toutefois, les commentaires ont commencé de manière subtile mais ont rapidement viré à l’hostilité brutale. Des trolls anonymes , même dévoilés m’ont traitée de « sournoise », de « fanatique », ont associé mon comportement à celui des terroristes et ont même suggéré que je devrais retourner dans mon pays d’origine. Parce qu’ils m’ont attribué une autre identité qui n’est pas la mienne. Mon inbox aussi est attaqué. Chaque publication était accueillie par une marée de haine, des mots blessants résonnant dans mon esprit, menaçant de briser mon estime de soi fragile.
Ce qui rendait ces attaques encore plus insidieuses, c’était leur nature injuste et irrationnelle. Je n’ai jamais fait de mal à personne. Je suis une étudiante modèle, une amie dévouée et une fille aimante. Pourtant, ces trolls sans visage semblaient prendre un malin plaisir à me détruire moralement, à me réduire à un objet de leur mépris vicieux.
Mes propos
La pression sociale et émotionnelle est devenue écrasante, menaçant de briser mon esprit combatif. Cependant, au milieu de l’obscurité, une lueur d’espoir est apparue.
Mon histoire est malheureusement trop courante dans le monde d’aujourd’hui. Les réseaux sociaux, bien qu’ils offrent une plateforme pour la connexion et le partage, peuvent également être le terrain fertile de la stigmatisation et de la discrimination. Mon histoire rappelle également le pouvoir de la solidarité et de la résilience. En nous tenant ensemble, en refusant de rester silencieux face à l’injustice, nous pouvons faire une différence. En fin de compte, c’est l’amour et l’empathie qui triomphent sur la haine et la division. Malgré la cruauté que j’ai subie, je refuse de me laisser abattre. Je me bats pour rester forte, pour ne pas laisser la haine des autres définir qui je suis. Mon histoire est un appel à l’action, une invitation à se lever contre l’injustice où que nous la voyions. Car tant que des âmes innocentes comme moi sont persécutées, notre société ne pourra jamais prétendre être véritablement juste ou égalitaire.
À l’attention de tous !
Dans un pays laïc comme la Côte d’Ivoire, il est essentiel de mettre fin aux stigmatisations à l’égard des personnes voilées. La laïcité garantit la liberté de culte et de pratiques religieuses, sans discrimination. Toute forme de stigmatisation contredit ces principes fondamentaux et alimente l’intolérance. En favorisant le respect et la compréhension mutuelle, nous renforçons la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans notre société diversifiée.
Je dis « Merci» à tous ceux qui ont choisi de soutenir la justice et la bienveillance. Ensemble, nous pouvons construire un monde où chacun est libre d’être qui il est, sans crainte ni discrimination.
Veillons pour un repos définitif, en mettant fin ces maux qui minent nos sociétés, car l’heure de la justice, de la liberté et de la vraie égalité, ce n’est pas demain, il faut que, cela soit aujourd’hui et maintenant !
