VACCINATION INFANTILE : UN DÉFI ENCORE D’ACTUALITÉ

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Entre 1994 et 2012, le taux de vaccination des enfants est passé de 37% à 51% en Côte d’Ivoire. Cependant, au sommet de sa croissance économique et sociale de 2012 à 2021, ces chiffres ont chuté pour atteindre désormais 36%. Ces statistiques concernent uniquement les enfants complètement vaccinés, car de nombreux parents ne suivent pas les calendriers de vaccination établie par l’État où choisissent les vaccins qu’ils estiment nécessaires. Sommes-nous confrontés à des parents négligents, peu enclins à faire vacciner leurs enfants, ou à un État qui ne prend pas ce problème au sérieux ?
« Ma fille n’a pas été vaccinée, car je n’ai pas été informée du fait qu’il y avait des vaccins obligatoires à faire. Sinon je n’ai aucun problème avec les vaccins », révèle Justine. Le manque de confiance envers les vaccins semble désormais rare, voire inexistant. Le véritable problème réside dans un manque flagrant de communication, comme l’expérience de Justine l’illustre, ou encore dans la pauvreté touchant certaines populations.
Dans la commune de Marcory précisément à l’hôpital général (PMI), les chiffres révèlent que de nombreux enfants ont été vaccinés dès la naissance, mais à partir de l’âge d’un an, les vaccins devenus payants, de nombreux parents ne font plus vacciner leurs enfants par manque de moyens. Ces problèmes reflètent le taux de mortalité infantile, qui est passé de 5% à 9% entre 2012 et 2021 et cela malgré les efforts de l’État pour rendre les vaccins accessibles à toutes les catégories de la population.

L’État ivoirien et ses partenaires, notamment l’UNICEF, ont mené diverses campagnes de sensibilisation et de vaccination, telles que le programme élargi de vaccination (PEV). Ce programme a pour mission d’organiser à l’échelle nationale la vaccination des populations les plus vulnérables, principalement les enfants de 0 à 11 mois.
Ces efforts ont permis des avancées significatives dans la santé infantile, comme l’éradication de la poliomyélite, même si les campagnes de vaccination se poursuivent. Selon le chef de l’État, « 7 Ivoiriens sur 10 résident à moins de 5 km des établissements de santé ». Ces chiffres témoignent des efforts déployés par l’État ivoirien pour le bien-être de sa population, rendant possible la vaccination des nouveau-nés dans les centres médicaux, en suivant rigoureusement le calendrier de vaccination.

Les retombées de ces efforts, bien que discrètes au départ, ont un impact considérable sur la santé collective. Ayant moi-même bénéficié des vaccins dès ma naissance, grâce à mes parents, pour me protéger des virus, je peux témoigner sans aucune réserve que ma santé robuste et mon développement harmonieux en sont les résultats indéniables.
Entre le manque d’information et le prix des vaccins jugé chère par certains parents il y a beaucoup encore à faire pour atteindre l’objectif de moins de 140 décès pour 100.000 naissances vivantes. Pour l’État, la lutte pour l’éradication des maladies infantiles est un combat de tous les jours.
Grâce aux initiatives de l’UNICEF et du Canada, de nombreux efforts sont consentis pour que chaque enfant ait un meilleur départ dans la vie.
J’encourage vivement les parents à faire un effort pour vacciner leur enfant, il y va du bien être de leur progéniture.