Sœur Clémence Alohounou : Au Service de Dieu et de la Malnutrition
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Dans un monde où l’engagement spirituel et le service communautaire sont souvent perçus comme des vocations distinctes, Sœur Clémence Alohounou, responsable du Centre de Santé Pietro Bonilli à Odienné, montre qu’il est possible de concilier les deux.
Pour elle, se donner à Dieu ne signifie pas se retirer du monde, mais plutôt être activement engagée dans le service des autres, surtout des plus vulnérables.
«Notre vocation première est de nous donner à Dieu et être au service des autres, autrement dit, nous sommes appelés à ne pas travailler pour nous-mêmes, mais être au service de nos frères » Dit-elle avec conviction.
Le Centre de Santé Pietro Bonilli, sous sa direction, joue un rôle clé dans la lutte contre la malnutrition infantile, un problème de santé publique qui menace la vie et le développement de nombreux enfants dans la région. Grâce au soutien de l’UNICEF Japon et du C2D (Contrat de Désendettement et de Développement), le centre a pu bénéficier d’un programme de nutrition qui a fait ses preuves.
L’une des principales activités du centre est la formation des mères à la démonstration culinaire. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre à cuisiner, mais de transmettre des connaissances essentielles sur les aliments nutritifs adaptés aux enfants en bas âge. « Nous formons les mamans à la démonstration culinaire et nous faisons le suivi des enfants malnutris », explique Sœur Clémence.
À travers ces ateliers, les mères acquièrent des compétences qui leur permettent de mieux nourrir leurs enfants avec les ressources disponibles localement.
Le travail du centre ne se limite pas à l’éducation. Il inclut également un suivi rigoureux des enfants identifiés comme malnutris. Ce suivi, réalisé avec soin et dévouement, a permis d’obtenir des résultats remarquables. « Jusqu’à ce jour, dans nos localités, nous ne trouvons plus de cas d’enfants malnutris », se réjouit-elle.
Cependant, ce qui touche particulièrement Sœur Clémence dans son travail quotidien, ce sont les témoignages de gratitude des patients. « L’un des sentiments qui m’anime, c’est le retour positif des patients. Je suis très heureuse de pouvoir contribuer à redonner le sourire à celui qui était en difficulté », confie-t-elle avec émotion. Chaque sourire retrouvé, chaque enfant sauvé de la malnutrition, est une victoire personnelle pour elle. Cela illustre son dévouement non seulement en tant que professionnelle de la santé, mais aussi en tant qu’être humain profondément empathique.
L’engagement de Sœur Clémence et de son équipe est une illustration concrète de la manière dont la foi et le service communautaire peuvent transformer des vies. Leurs efforts contribuent non seulement à sauver des enfants, mais aussi à construire des communautés plus fortes et en meilleure santé. Au-delà de la lutte contre la malnutrition, ils incarnent un message de solidarité, de partage et de dévouement envers les autres.
Dans une région où la précarité reste une réalité quotidienne, l’exemple du Centre Pietro Bonilli montre que des actions locales, soutenues par des partenaires internationaux comme l’UNICEF Japon et le C2D, peuvent faire une différence significative. Grâce à la vision et à l’engagement de personnes comme Sœur Clémence Alohounou, des vies sont transformées, des enfants grandissent en bonne santé, et des familles retrouvent l’espoir.
