Marie-Josée, héroïne des bébés Prématurés
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Ce qui distingue le kangourou des autres mammifères, c’est cette petite poche ventrale que possède la femelle et dans laquelle elle place son petit pour lui apporter de la chaleur maternelle.
C’est de là que provient la méthode Kangourou, utilisée pour réchauffer les bébés prématurés et pallier au manque de couveuses en Côte d’Ivoire. L’UNICEF grâce à l’appui du Fonds Français Muskoka, a favorisé la survie de plus de 3000 bébés prématurés depuis 2019.
Marie-Josée Miézan, sage-femme, dans une des 15 unités de soin mère kangourou est une experte de cette méthode. J’ai été profondément émue lorsqu’elle m’a révélée qu’elle a choisi ce métier par pur altruisme.
« Je suis devenue sage femme parce que j’avais l’envie de donner de l’amour aux enfants »
Une vie au service des enfants
C’est avec admiration que j’ai écouté l’histoire de Marie-Josée Miézan. Elle s’investit depuis huit années dans la prise en charge des nourrissons. Elle est spécialisée dans les soins destinés aux bébés prématurés au sein du centre de référence des soins mère kangourou du CHU de Treichville. Depuis 2018, elle conseille et rassure les mamans.
Lors de ma visite dans ce centre, j’ai rencontré Maria, une des protégées de Marie Josée. Ce petit bébé est né à 900g alors que le poids normal d’un nouveau-né est compris entre 2,5kg et 4,3kg.
Grâce à l’appui de Marie Josée, Maria pèse maintenant 1,9 kg en moins d’un mois au sein du centre; une amélioration encourageante.
Cette méthode n’est pas seulement réservée à la mère, mais également à toute membre de la famille disponible pour apporter de l’amour et de la chaleur au nouveau-né.
Dans le cas de Maria, sa mère étant souffrante, sa grand-mère a eu la gentillesse de se rendre disponible pour les soins.
Un Équilibre Délicat : Famille – Travail
« Parfois, je vais avec mes enfants au service pour qu’ils voient ce que je fais. » m’a confié Marie Josée en évoquant le caractère prenant de son emploi et l’importance pour elle de susciter de l’empathie chez les siens.
Moi aussi, ma mère m’emmenait parfois sur son lieu de travail et j’étais toujours émerveillé face à ce qu’elle faisait sur son ordinateur en tant qu’opératrice de saisie. Alors, pour ces enfants, j’imagine que cela doit être magnifique de voir leur mère être l’héroïne de tous ces bébés vulnérables.
Ma journée à l’unité des soins mère kangourou de Treichville aux côtés de Marie-Josée Miézan a été une expérience émouvante. J’y ai appris beaucoup sur la fragilité de la vie, en observant son dévouement exceptionnel envers les enfants prématurés. Cela a renforcé ma conviction sur l’importance de chaque geste empreint d’amour pour changer la vie des futurs champions.
