DE L’ECOLE AU CHANTIER : LE PARCOURS INSPIRANT DE RAMATOU

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Au cœur d'un chantier grouillant d'activité, où les marteaux cognaient la cadence, une silhouette féminine se démarquait par sa dextérité. Dans cet univers d'acier et de béton autrefois réservé aux hommes, Koné Ramatou, 18 ans à peine, maniait les câbles et les outils avec une aisance déconcertante. Ses gestes précis, presque chorégraphiés, trahissaient une passion ardente pour ce métier singulier qu'elle a choisi d'embrasser. Une jeune femme comme on en croise rarement dans ce milieu, qui a troqué le confort studieux des bancs d'école pour l'effervescence d'un terrain de jeu bien différent. Qu'est-ce qui pousse Ramatou, à seulement 18 ans, à défier les conventions et embrasser un métier aussi improbable dans son milieu ?
COMMENT S’EST-ELLE RETROUVÉE LA ?
Si l'école est souvent perçue comme la voie royale vers la réussite, Ramatou, elle, a choisi un chemin différent. Loin des trajectoires académiques classiques, elle a emprunté un chemin singulier pour forger son destin. Son abandon scolaire n'est pas le fruit d'un échec mais plutôt la conséquence d'un ensemble de circonstances. Des difficultés d'apprentissage, un accès difficile à l’école et un manque de motivation face à un système scolaire qui ne lui correspondait pas ont poussé Ramatou à quitter l'école en 5ème. Loin de se laisser abattre, Ramatou a fait preuve d'une maturité et d'un courage exemplaires. Bien consciente des défis qui l'attendaient, elle a décidé de prendre son avenir en main. C'est alors qu'elle découvre le programme inclusif de l'UNICEF et de Save the Children. Une véritable bouée de sauvetage qui lui ouvre de nouvelles perspectives. Attiré par les métiers manuels et l'idée de réaliser quelque chose de concret, elle choisit de se former dans le domaine du bâtiment, un choix audacieux pour une jeune femme dans une société encore marquée par les stéréotypes de genre.

LE CHOIX DU BATIMENT
Le choix de Ramatou de se tourner vers le bâtiment n'est pas né d'un simple caprice. Loin d'être une simple passion, le bâtiment représente pour elle une véritable vocation, une quête profonde de sens et d'accomplissement. Son choix ne se résume pas à une attirance superficielle, mais s'inscrit dans une volonté de se dépasser physiquement, intellectuellement et personnellement. Au cœur de son attraction pour le bâtiment se trouve la satisfaction du travail manuel. Ramatou tire une joie immense de la sensation de ses mains sur les outils, de la précision des gestes et de la transformation concrète de la matière. Casser des murs, brancher des fils, assembler des structures ne sont pas de simples tâches pour elle, mais des actes créatifs et stimulants qui la font vibrer. Ce sentiment d'accomplissement est d'autant plus fort qu'elle voit son travail prendre forme sous ses yeux. Chaque bâtiment achevé est une victoire personnelle, une preuve tangible de ses capacités et de son implication.

L’INITIATIVE CONJOINTE DE L’UNICEF ET DE SAVE CHILDREN
Illustrant un mouvement plus vaste que celui d'un simple parcours individuel, l'histoire de Ramatou s'inscrit dans un mouvement plus large : celui de l'autonomisation des jeunes femmes à travers le programme inclusif de l'UNICEF et de Save the Children. Ce programme, mis en place dans plusieurs pays d'Afrique, vise à offrir des opportunités d'apprentissage et d'insertion professionnelle à des jeunes femmes issues de milieux défavorisés.Le programme a déjà eu un impact considérable sur la vie de nombreuses jeunes femmes. En Côte d'Ivoire, par exemple, plus de 200 jeunes femmes ont été formées dans des domaines tels que le bâtiment, l'agriculture et l'entrepreneuriat. Le taux d'insertion professionnelle des bénéficiaires est de plus de 80%, ce qui démontre l'efficacité du programme et son impact positif sur l'autonomisation économique des femmes.

L’histoire de cette jeune fille, loin d'être un simple récit de réussite, est un hymne à la persévérance, à l'audace et au courage. Ramatou est la preuve vivante qu'il est possible de briser les stéréotypes et de réaliser ses rêves, même dans les environnements les plus difficiles. Son choix non conventionnel de se tourner vers le bâtiment, un domaine traditionnellement masculin, témoigne de sa force de caractère et de sa détermination à tracer son propre chemin.
Elle nous rappelle que l'éducation est la clé de l'émancipation. Soutenons les initiatives comme celle de l'UNICEF et de Save the Children qui permettent à des jeunes femmes de s'épanouir et de contribuer positivement à leur communauté. En tant que jeune blogueuse, je m'engage à partager des histoires inspirantes comme celle-ci, à sensibiliser à l'importance de l'éducation des jeunes femmes et à encourager l'action collective pour un monde plus juste et équitable.